* Karl Kraus
« Dits et contredits »

* Jean-Paul Hameury
"Illusions et mensonges, Marginalia 2"
"Regard sur le temps présent, Marginalia 3"

Aldous Huxley

"La culture est dans la nature"

Baltasar Gracian
L’homme de cour

Brett Easton Ellis
En attendant Ellis

Christopher Cook
Voleurs

Noam Chomsky
De la guerre comme politique étrangère
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Paul Bowles

Après toi le déluge

Loïc Wacquant
Les prisons de la misère
Corps et âmes

Thomas Bernhard
La phrase qui ne s’arrête pas

Lorette Nobécourt
"Une pensée de l’existence"

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* Eva Jankowski et le théâtre de Roland Topor
Il vit dans un cauchemar, mais un cauchemar positif

Les débats de société et les fausses interrogations perpétrés dans tous les médias ne sont dignes d’aucune attention lorsque nous lisons ceci, exemple parmi d’autres de synthèse bien envoyée :

Ils meurent par séries sur les routes, à chaque épidémie de grippe, à chaque vague de chaleur, à chaque erreur de ceux qui falsifient leurs aliments, à chaque innovation technique profitable aux multiples entrepreneurs d’un décor dont ils essuient les plâtres. Leurs éprouvantes conditions d’existence entraînent leur dégénérescence physique, intellectuelle, mentale. On leur parle toujours comme à des enfants obéissants, à qui il suffit de dire : « il faut », et ils veulent bien le croire. Mais surtout on les traite comme des enfants stupides, devant qui bafouillent et délirent des dizaines de spécialisations paternalistes, improvisées la veille, leur faisant admettre n’importe quoi en leur disant n’importe comment ; et aussi bien le contraire le lendemain.
Séparés entre eux par la perte générale de tout langage adéquat aux faits, perte qui leur interdit le moindre dialogue ; séparés par leur incessante concurrence, toujours pressée par le fouet, dans la consommation ostentatoire du néant, et donc séparés par l’envie la moins fondée et la moins capable de trouver quelque satisfaction, ils sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n’ont rien. On leur enlève, en bas âge, le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux, qui n’écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, et sourient de leur échec flagrant ; méprisent non sans raison leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ses domestiques qui les ont par hasard engendrés : ils se rêvent les métis de ces nègres-là. Derrière la façade du ravissement simulé, dans ces couples comme entre eux et leur progéniture, on n’échange que des regards de haine.

(page 15-16)

Citation de Guy Debord « In girum imus nocte et consumimur igni », éditions Gallimard



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